Les Lavoirs de l'Aisne
Les Lavoirs de l'Aisne

Sarah et Léa

Deux voisines l’une pauvre Sarah, et la deuxième riche Léa, habitent un village au bord d’une rivière. Pessah étant proche, et la famille aisée n’a pas de problème pour faire les achats pour la fête. Les indigents eux n’ont pour ainsi dire aucun moyen de faire face aux dépenses nécessaires pour acheter un mouton, des galettes et d’autres aliments essentiels et des habits neufs pour leurs enfants.

Voulant faire bonne mine Sarah prend sa lessive au lavoir : si elle n’a pas de solution pour le renouvellement de la garde-robe de ses petits, au moins les vieux vêtements seront propres et y sera annulé tout soupçon de hamets.

Elle est au travail depuis un moment, quand un vieil homme s’approche d’elle et la questionne : 

— Que fais-tu ma fille ? 

— Je lave mon linge est sa réponse. 

— Pourquoi ? Tu n’as pas de nouveau ? 

— Oui, grâce au ciel, notre armoire est pleine. 

— Tu as acheté un mouton ? 

— Oui, grâce au ciel. 

— Tu as tout le nécessaire pour fêter Pâques ? 

— Oui grâce au ciel, nous ne manquons de rien. 

— Que la grâce du Seigneur soit faite, souhaite le vieillard et offre à la bonne dame une pièce d’or pour des futurs achats sollicités.

Sarah retourne chez elle, et sa surprise est grande de trouver sa cuisine pleine d’aliments, un mouton est attaché dans la cour et son armoire est toute pleine de costumes, tailleurs robes et linge neufs. Apres quelques achats, il lui reste encore beaucoup de monnaie. Sa voisine Léa curieuse, lui demande la provenance de tout ce bien. Sarah lui raconte sa rencontre avec le vieux monsieur de A jusqu’à Z, et tout le bien qui lui a été attribué.

Pleine de convoitise, Léa s’habille d’une robe élimée, et se rend au lavoir. Elle est au travail depuis un moment, quand un vieil homme s’approche d’elle et la questionne : 

— Que fais-tu ma fille ? 

— Je lave mon linge est sa réponse. 

— Pourquoi ? Tu n’as pas de nouveau ? 

— Non, malheureusement, notre armoire est vide. 

— Tu as acheté un mouton ? 

— Non, je n’ai pas eu le moyen de le faire. 

— Tu as tout le nécessaire pour fêter Pâques ? 

— Non, j’attends la grâce de D. 

— Que la grâce du Seigneur soit faite, souhaite le vieillard.

Léa revient chez elle, et sa surprise est grande de trouver sa cuisine vide d’aliments, le mouton, tout a l’heure attaché dans la cour n’est plus, et en plus son armoire ne contient plus les vêtements qui l’ornaient. Et, misère son portefeuille est dépouillé. Le prophète Elie, car c’est lui, l’a punie pour sa cupidité.

La morale de cette histoire, est que si tel est heureux de son sort, le ciel l’aidera, et si untel est mécontent malgré sa richesse, il ne sera jamais satisfait.

 

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